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Bobards
Bobards
Histoire




Ce document photo montrant l'astronaute Américain Aldrin posant
pour la postérité sur le sol sélène est bien réel. (Doc NASA 1969)





De la propagande.

La propagande sera le maître mot qui va accompagner le
discours commentant l'activité spatiale tout au long de la
guerre froide et même par la suite. Parfois cocasse,
parfois grinçante, parfois attristante et cynique, elle va
obliger l'historien, à retrouver la clé des faits qui font
réellement cette jeune histoire de l'humanité cosmique.
L'historien va devoir décoder le filtre de cette propagande,
reconnaître sa propre idéologie qui peut aussi lui fausser
sa perception des faits, pour pouvoir commencer à écrire
une histoire réaliste des débuts de l'exploration de notre
proche cosmos. Voyons un peu une partie de ces bobards :




Ces bobards.

Tout au long de cette brève histoire des débuts de l'exploration
de l'espace, des rumeurs, des désinformations, de la propagande,
des illusions auront traversé les média et certaines même seront
entrées dans la petite histoire de l'astronautique et de
l'exploration du cosmos. Tout d'abord il faut bien dire que la
littérature de science fiction a une part de responsabilité dans
ces affaires car elle a permit à notre imagination de vagabonder
plus vite que nos fusées actuelles.
Pour les historiens, cette littérature remonte au premier livre
religieux: (La Bible ? ), mais plus sûrement à (Icaroménippe) de
Lucien Samosate qui était un écrivain Grec (150 ans après JC) et
qui contait un voyage vers la Lune dans "Histoires vraies".
Mais c'est surtout au XVIII et XIXème siècle qu'explose la
littérature de science fiction et fantastique avec Jules Verne,
HG Wells, E Allan Poe, et encore beaucoup d'autres. Ces
récits vont trouver un écho aussi bien dans le début de
l'exploration de l'espace, que dans ces mystérieux phénomènes
lumineux (OVNI ) qui agrémenteront nos journaux et radios
d'articles dramatiques dans les années 1950. Un exemple de
cette propagande pour cette période et ce genre d'activité
sera atteint pour une information radio et télévision du réseau
Nord Américain sous le titre de (Monsieur Espace) attribué au pilote
d'essai américain Kincheloe en 1956 pour avoir frôlé l'altitude
de 38.5 Km aux commandes du Bell X-2, nous sommes pourtant
encore loin des 80 km fatidiques.

Comme l'a fait justement remarquer le journaliste photographe
Wim Dannau dans son livre "Les Dossiers, Espace" en 1966,
ce n'est qu'un pur hasard si le premier satellite artificiel de la
terre a été lancé jour pour jour 15 ans après le lancement réussit
de la première V-2 de Wernher von Braun le 3 octobre 1942. Les
soviétiques n'avaient certainement pas envie de fêter ce triste
anniversaire de la seconde guerre mondiale !

   Avec les lancements des Spoutnik 1 et 2 le mythe du moteur
atomique est avancé pour expliquer l'énorme écart que l'on
constate entre les charges utiles soviétiques et américaines :
1.5 kg pour le satellite Pamplemousse de la fusée Vanguard
et les 508 Kg du Spoutnik II avec la petite chienne Laïka.
Comme nous l'avons découvert par la suite, les fusées Russes
ne sont pas équipées de moteurs miraculeux, elles sont tout
simplement là, alors que les fusées Américaines ne sont pas
encore en production.

                              
                     Dessin de maquette de fusée soviétique communiquée
                dans la presse occidentale. En fait il y a une information,
                 c'est bien avec cinq groupes motreurs que la fusée R-7
                               est propulsée dans l'espace cosmique.
                                        (Dessin de l'auteur 1960)


   Nous passerons rapidement sur les déclarations stupides de
l'Amiral  Benett de l'US-Navy qui, au lendemain du lancement de
Spoutnik 1, parle d'un vulgaire morceau de ferraille dans l'espace,
de même que nous passerons aussi vite sur les dithyrambiques
envolées à la gloire du socialisme communiste d'URSS par les
aparatchiks du système et de la toute puissante Académie des
Sciences Soviétiques,  pour chaque lancements réussit. Bien
entendu on passera sous silence les échecs (et ils sont nombreux)
côté Russe.

Passons de même sur les réactions très négatives en France,
concernant la mise en orbite de la chienne Laïka, et où les mots
"horreur", "mépris", "odieuse pratique" sont employés dans la
presse "animalière" qui oubliera bien vite ces envolées lyriques
pour ne se réveiller que dans les années quatre vingt et enfin
critiquer les manipulations 'odieuses' d'animaux dans nos
laboratoires de recherches scientifiques (privés et publics).

Nous oublierons vite, également, les premières données
revenues du satellite soviétique Spoutnik III nous informant qu'il
n'avait trouvé aucune trace de Paradis dans l'espace...

                        

                      Spoutnik-3 n'enregistre pas de présence du "Paradis"
                      dans l'espace d'après un speakeur de radio Moscou !
                             (Photo prise par l'auteur à Bruxelles en 1958)

 Bobard (confidentiel) le tir d'une bombe atomique (1956) dans le
désert du Nevada aux USA pour tenter de lancer dans l'espace
à la première vitesse cosmique des débris, posés à des endroits
précis autour du point de détonnation, histoire de s'adjuger cette
première vitesse de référence pour le compte des USA. Mais par
contre bien réel la tentative de faire exploser une fusée sonde
Aerobee dans l'espace de façon à ce que des débris atteignent
cette première vitesse cosmique à cette même époque.

   Le Chevalier Noir, apparaît bien vite dans la course à l'espace
dès le 10 février 1960. Un satellite mystérieux, car indécelable
optiquement, d'où son nom, est repéré par les radars de l'US-N
qui le voient sur une orbite (rétrograde) et polaire, les américains
lui donnent un label soviétique ; on lui attribue même une masse
de 15 tonnes ! Comme par hasard le Congrès américain doit
décider d'importantes dépenses militaires à ce moment là...

Par contre le bobard du satellite SCORE du 18 décembre 1958
faisant croire au monde Occidental que l'Amérique venait de
lancer un satellite de 4.5 tonnes en orbite basse est plus subtil ;
il s'agissait en fait de laisser la charge utile de la fusée Atlas
accrochée au lanceur ;  sa masse était  d'une dizaine de
kilogrammes seulement et le tour était joué.
Même chose côté Russe pour leur première présentation publique
(Place Rouge) du vaisseau Vostok où est présenté non pas le
vaisseau, mais la coiffe de la fusée qui le protège. Ses dimensions
sont bien entendues plus avantageuses.

                       

     Les Russes présentent à la place du vaisseau spatial Vostok
  la coiffe de la fusée qui le protège pendant son vol atmosphérique.
                    (Photo BSI / Journal La Marseillaise 1961)

 Bêtise le projet américain d'envoi d'un projectile nucléaire sur
la Lune pour faire impression sur les opinions publiques
internationales histoire de faire oublier les premiers succès
soviétiques de 1957-1958 (Carl Sagan aurait même fait parti  du
groupe de réflexion sur ce projet !)

   Demi bobard, celui concernant l'envoi d'un Américain dans
l'espace grace à  l'avion fusée X-15 avant un Soviétique. Demi
car effectivement l'avion ira dans l'espace avec ses pilotes,
mais bien après l'envoi de Vostok et Mercury. Ce n'était
d'ailleurs pas la vocation du programme Haut Rayon du X-15.

                         

                              X-15 au décollage sous un B-52
                                   (Photo USIS-USAF 1961)                    

   Pour occuper l'attention d'un vaste public, le 18 mars 1960
on laisse courrir un bruit sur la possibilité du lancement de la
capsule Mercury pour la fin de l'année 1960 avec le premier
astronaute US. En fait, finalement le Vostok  russe avec Youri
Gagarine volera en premier dès avril 1961.

Coincidence seulement la désignation de Vostok-1 le vaisseau
spatial de Youri Gagarine issu du sériel Spoutnik-11 (1961) et la
désignation du Command Module Colombia de Neil Armstrong
en Appolo-11 (1969). Ce numéro 11 est totalement fortuit.
Fortuit aussi le numéro du vaisseau Russe Soyouz-T-7 qui
emporte la seconde femme dans l'espace, la cosmonaute
Svetlana Savitskaya (1982) et la navette US STS-7 qui emporte
la première astronaute Américaine Sally Ride (1983).

   Autre bobard au sujet des lancements de fusées soviétiques
dans le Pacifique. En fait les campagnes de tirs sont annoncées
à l'avance pour la sécurité à la navigation maritime et aérienne
(campagne du 5 au 31 juillet 1960 par exemple). Ces tirs ne consistent
pas à tester une fusée pour lancer de nouveaux vaisseaux
spatiaux, mais plus prosaïquement à tester de nouveaux
missiles ou à faire de la (gesticulation militaire) pour rendre la
dissuasion nucléaire plus crédible.
 En réponse à ces campagnes de tirs groupées soviétiques,
les USA préféreront étaler les tests de lancement de missiles
sur de longues périodes, histoire que l'on parle d'eux en
permanence (lancement de Cap Canaveral d'un missile ICBM Convair
Atlas, de 125 tonnes, sur un parcourt de 11800 Km et  qui place son cône
militaire de rentrée dans la cible, le 8 août 1960).

   Non bobard, le record du monde de saut en chute libre de
31500 mètres, aux USA, pour tester le scaphandre spatial des
astronautes du programme Mercury et X-15 (16 août 1960).

   Propagande avec l'annonce de la destruction par les USA
d'un bombardier (sans pilote) B-47 par un missile à longue
portée Bomarc-A à une altitude de 11000 mètres et à
240 Km de sa base de lancement le 19 août 1960.

                      
              L'engin de DCA Bomarc-A propulsé par fusées JATO
          et par deux statoréacteurs. Il a une portée de 300 km.
                              (Dessin de l'auteur 1963)


   Les occasions de faire courir des bruits de lancements
soviétiques fantaisistes se propagent mieux à l'approche
d'anniversaires comme celui de Spoutnik 1, ou alors lors
de déplacements de personnalités importantes à l'ONU.
Mais compte tenu des difficultés que l'on a, à cette
époque, de respecter une date de lancement, il ne faut
pas rêver à des miracles.
Le 26 septembre 1960 les média soviétiques annoncent
un lancement de satellite pour une journée historique.
Un objet non identifié tourne dans l'espace dit on. Les
radio amateurs Italiens de Turin (les frères Cordiglia) captent
des signaux mystérieux en provenance de l'espace.
Le 28 septembre les signaux se sont arrêtés, plus de
commentaire, la pression médiatique retombe. En fait
il s'agissait d'une rumeur, accompagnée de l'écoute de
signaux radio venus du sol ou d'avions soviétiques en
exercices militaires. Rumeurs motivées par l'approche
de l'anniversaire du lancement de Spoutnik 1 du 4
octobre 1957.

   Propagande toujours avec l'appareillage du sous-marin
US G.Washington le 16 novembre 1960 avec la sentence :
"l'océan devient une base de lancement stratégique militaire américaine".
Après nous avoir présenté, au préalable des lancements
de missiles IRBM Polaris-A1 depuis un sous-marin en
plongée à la télévision et aux actualités cinématographiques.
Il faudra tout de même attendre près d'une décénnie avant
que les soviétiques se dôtent d'une arme équivalante.


                             

                       Premier tir sous-marin d'un missile IRBM (SSBM) Polaris-1
                       le 16 novembre 1960. (Photo d'origine US-Navy 1960)

   Petite propagande française dans le tir d'une fusée sonde
Véronique, avec dans son cône de récupération un petit rat
blanc du nom d'Hector. Il sera lancé le 22 février 1961 depuis
la base d'Hammaguir à Colomb-Béchar, et il sera récupéré
vivant après un bond balistique qui le portera à 150 km de
la terre. Ce vol aura lieu deux mois avant le lancement de
Youri Gagarine.

       

              Lancement d'Hammaguir du petit rat "Hector" par une
            fusée sonde française Véronique AGI-24 le 22 fev 1961
            à 120 km de distance de la terre.  (Photo CNRS 1978)


   Les échecs et les réussites des uns et des autres seront
accentués ou minimisés suivant l'intérêt qu'ils y trouveront.
Lancement réussit  (en grandes pompes soviétiques) de la
sonde Venusik 1 le 10 février 1961, et larges rappels US
à l'échec de l'arrivée de la même sonde trois mois plus tard
vers Vénus en panne d'émetteur radio survenu à plus de
6.670.000 Km de la terre (nouveau record de portée radio spatiale).

   Parfois même les américains accentuerons leurs faiblesses
par des déclarations semi publiques (fuites organisées), bien
au-delà de la réalité, histoire d'apitoyer ou inquiéter le
Congrès US lors des votes de crédits destinés à la recherche
spatiale et surtout militaire.

   Bobard les rumeurs sur la sélection des candidats astronautes
du genre : Condamnés à mort que l'on aurait gracié s'ils revenaient
vivants, ou acrobates de cirque (voltigeurs), ou pilotes acrobates
aériens et autres sources exotiques.

Non bobard le fait que la toute jeune NASA ait demandé à des
entreprises spécialisées dans la fabrication des sièges de tracteur
agricole leur avis sur l'ergonomie du siège des cabines Mercury.
Il est vrai que rester une journée assis sur un tracteur nécessite
un siège de qualité ; c'est une bonne école !



         Le grand bobard sur Gagarine et Iliouchine. Cette rumeur a fait
                  le tour du monde des capitales Occidentales. (Doc X)


   Extraordinaire bobard que celui précédant l'envoi dans l'espace
de Youri Gagarine. Le 10 avril alors que les ténors de l'information
radio diffusée soviétique (on devrait parler de "speaker" en fait) sont sur
le pied de guerre, un bruit court sur le lancement d'un Spoutnik 10
bis ou 11 qui serait dans l'espace avec un mannequin. Le 12 avril
lancement réussit de Spoutnik 11, alias Vostok 1, avec à son bord
Youri Gagarine (le premier homme à aller dans l'espace et à en revenir vivant)
Reprise de la rumeur du lancement (dramatique cette fois-ci) du Spoutnik
10 bis ou 11 avec à bord non plus un mannequin, mais un premier
cosmonaute qui aurait été grièvement blessé à l'atterrissage en
URSS. Il s'agirait même du fils du grand constructeur d'avion
Iliouchine. La radio soviétique très embarrassée par cette rumeur
(émise en occident) dément en annonçant maladroitement, que le fils
du constructeur d'avion a eut, effectivement,  un grave accident de
moto dans le Caucase quelques semaines plutôt. Ce bobard aura
la vie dure histoire de discréditer le nom de Youri Gagarine et tenter
de le sortir de la grande Histoire !

   Nous apprendrons qu'il est exact qu'avant d'embarquer dans son
vaisseau spatial, Youri Gagarine dégraffera son scaphandre pour
uriner sur la roue arrière gauche de l'autobus qui le menait à la fusée
Zemiorka. Cela deviendra par la suite une tradition pour tous les
cosmonautes, spationautes, astronautes masculins partant pour
l'espace depuis la base Baïkonour.

     Non bobard le fait que le premier astronaute américain Alan
Shepard a été autorisé à uriner dans son scaphandre une fois
embarqué dans son vaisseau spatial Mercury, en attendant son
lancement qui avait pris du retard.

   Propagande ou pas Gagarine rentre dans la grande Histoire
et le Président Américain JF Kennedy lance l'Amérique sur le
grand  défi lunaire :
Envoyer un américain sur la lune et le ramener vivant sur terre
avant la fin de la décennie ; nous sommes le 24 avril 1961.

   Nouveau bobard, faire croire que les Soviétiques relèvent le
défit lunaire de Kennedy ; jamais Le Président du Soviet Suprême,
N.Kroutchev ne relèvera le gant, jamais l'URSS ne se donnera
les moyens de mettre sur pied un programme aussi ambitieux,
mais heureusement pour le contribuable américains, l'URSS a
bien des programmes lunaires, et même un projet d'envoi
d'homme sur la Lune, mais pas dans un laps de temps si court.
Ces programmes lunaires soviétiques serviront tout de même
d'aiguillon auprès du Congrès US pour faire voter les énormes
crédits du programme Apollo. Avant le succés US Apollo, les
Russes, contraints par des choix politiques et économiques,
et surtout militaires sortiront discrètement de leur répertoire le
projet d'homme sur la Lune.


     Comparaison du LM d'Apollo avec un astronaute à ses pieds
  qui ramasse des échantillons de sol lunaire et à la même échelle
    le robot Luna-16 qui renverra sur Terre des échantillons de sol
sélène en 1970. (Montage par l'auteur de photos NASA et BSI, 2003)

   Comme pour l'aviation civile, l'accident est à mettre
systématiquement sur le dos du pilote, (pour d'évidentes raisons
économiques bien entendu). La perte de la capsule Mercury Liberty
Bell 7 et le sauvetage limite de son astronaute Virgil Grissom
(Gus) sont un bon exemple du système où l'on fait croire à une
mauvaise manoeuvre du pilote pour justifier le fait que la
trappe d'accès à la cabine est trop près de la ligne de flottaison
avec la mer agitée ce jour là (le 21 juillet 1961). La cabine coule,
et l'astronaute est récupéré juste avant de se noyer. On l'accuse
d'avoir été pris de panique et d'avoir ouvert cette trappe trop
tôt. Cela n'empêchera pas de faire de lui le pilote d'essai de la
cabine Gemini  (le 23 mars 1965), et le pilote d'essai de la cabine
Apollo (le 27 janvier 1967) où il trouvera la mort dans l'incendie
explosif de la cabine avant son premier lancement.  Il faut noter
qu'un accident similaire s'était produit lors du test de ce scaphandre
pendant un vol sur ballon stratosphérique Strato-Lab V où le
copilote Prather s'était noyé le 1er mai 1961 (deux mois plus tôt) !

   Même les petites pirouettes médiatiques aéronautiques
montrent bien l'état d"esprit des compétiteurs. Par exemple :
annonce de la traversée de l'Atlantique en vol (le 26 mai 1961)
par un bombardier Américain quadri-réacteurs B-58 Hustler
avec trois membres d'équipage, à la vitesse moyenne de
1830 km/h, et avec la possibilité de remplacer, disait-ont
outre Atlantique, le pod  de transport militaire par un pod
civil pouvant transporter une dizaine de passagers (pod =
soute mobile accrochée sous l'avion). Au même moment les
lancements de constructions d'avions civils Mach-2,  les
TU-144 Russe et Concorde, Franco-Anglais, étaient enfin
décidés ; alors...

   Pendant ce temps les rumeurs émises par le Pr Kaminski
de l'Observatoire astronomique Allemand de Bochum le 30 juin
1961 annoncent des écoutes de communications radio entres
cosmonautes du genre "Ici Vostok 3 nous voyons bien la Terre" et
l'agence Tass, comme souvent, devait démentir les jours suivants.

   Inquiétudes aussi avec la délirante série de tests nucléaires
et surtout thermonucléaires fin 1961 dans l'atmosphère ou dans
la haute stratosphère, avec le tir de la super bombe soviétique
de 50 mégatonnes équivalent TNT, (le 30 octobre 1961), qui réévalué
par les experts américains devait en fait faire près de 57 Mtonnes
et encore, on apprendra plus tard que ce tir n'était qu'un test à
échelle réduite d'une super bombe H de 150 Mtonnes !

                             

                     Explosion nucléaire dans l'espace au passage d'un
                       missile ICBM Atlas. La bombe est portée par
                   un anti missile Nike Zeus. (Photo DoD/USAF 1980)

   Bobard aussi le soit disant traumatisme spatial lors des vols
balistiques des astronautes Shephard et Grissom qui en fait était
un traumatisme du aux trop intenses entraînements au sol, dans
la centrifugeuse NADC de Johnsville Pa..

   Réalité par contre au sujet du mal au coeur de German Titov
lors de sa mission Vostok 2, (le 6 août 1961), dû aux premiers
déplacements d'un cosmonaute dans la cabine du vaisseau
spatial.

   Bobards journalistique le fait de faire croire à la presse, pour
faire monter la pression médiatique, qu'une défaillance de fusée
Atlas Agena, lancée à quelques semaines du départ de la fusée
Atlas MA6 avec l'astronaute J.Glenn, avait quelque chose à voir
sur le succès ou l'échec de cette dernière. Les vecteurs étaient
assez différents (c'est le moteur du second étage de la fusée Atlas Agena
qui est en cause dans l'échec de la sonde lunaire Ranger III. Ce moteur n'existe
pas sur la fusée qui doit lancer  J.Glenn le 20 février 1962).

                                               

                          Atlas Agena à gauche, Atlas Mercury à droite
                          même premier étage, mais second étage très
                             différencié. (Photo USIS, dessin X, 1970)

   Désinformation des soviétiques pour faire croire qu'ils avaient
réussit le premier rendez-vous spatial de l'histoire entre deux
vaisseaux spatiaux (le 11 et 12 août 1962), alors qu'il ne s'agissait
que d'un rapprochement balistique entre Vostok 3 et 4.

  Passage sous le boisseau de la censure aussi bien en URSS
qu'aux USA de l'existance des équipes d'astronautes et de
cosmonautes féminines comme le groupe Mercury-13 aux USA.
La mysoginie ayant fait retirer ces projets du répertoire courant.
Pas de femme dans l'espace !

   Désinformation de l'URSS et des USA pour faire minimiser
par la presse, les radio et TV, le succès remarquable du
lancement par la France (seule), d'un satellite (A1) à la masse
conséquente de 40 kg par la fusée Diamant-A depuis la base
saharienne d'Hammaguir en Agérie (le 25 novembre 1965).

   Bobard aussi les titres de journaux (France Soir dans sa toute
dernière spéciale du 23 avril 1967) qui font croire que le cosmonaute
soviétique Vladimir Komarov est mort dans l'espace sur le tout
nouveau vaisseau spatial Soyouz , alors qu'il s'est écrasé au sol
à cause de la mise en torche du parachute du module de retour
Soyouz-1 (le 23 avril 1967).

   Désinformation en URSS et les pays "amis" sur le développement
extraordinaire du programme lunaire américain Apollo (lancement
de MILA de la grande Saturn V, A-S 502 le 4 avril 1968).

   Pas un bobard le risque de voir l'URSS lancer un cosmonaute
autour de la Lune en novembre ou décembre 1968 sur un
Soyouz-Zond-7. Désinformation US pour faire croire qu'il n'y
avait jamais eut un tel risque, histoire de gonfler encore plus le
succès d'Apollo 8 de Noël 1968 autour de la Lune.

Peut être pas un bobard les inscriptions injurieuses gravées sur
les toits des hangars militaires soviétiques de façon à être
photographiées par les satellites d'espionnage optique des USA.

                

                 Photo satellitaire (Google Earth 2005) de la base de
                   Nellis AFB prés de Groom Lake Area 51. On voit
                   qu'il serait facile de "tagger" quelques obscénités
                    à destination des Sat espion optiques Russes !

   Autre bobard récurrent, celui qui fait encore croire, aujourd'hui,
à quelques Américains que les vols lunaires humains sont des
faux (filmés en studio) et que les astronautes US n'ont jamais
quitté le sol de la terre...

   Propagande le rendez-vous Apollo-Soyouz (de juillet 1975),
ce vol conjoint Américano-Soviétique consistant à arrimer, via
une pièce d'interface servant aussi de sas, un vaisseau Apollo
et la navette Soyouz 19, pour un échange de poignée de main
entre membre d'équipage Américain et Russe, en pleine guerre
froide, mais au début des accords SALT.

             

                 La célèbre poignée de main entre Stafford et Leonov
                lors du vol conjoint Apollo Soyouz ASTP, juillet 1975.
                                       (Photo NASA 1975)

   Les grands bobards : Ceux qui font croire que l'activité humaine
dans l'espace va permettre des progrès considérables en biochimie,
en science des matériaux, en mécanique, etc. On nous servira ça
avec les vols Gemini de 1966, avec Apollo de 1970, avec Skylab de
1974, avec les Souyouz en groupe ou avec les stations Saliout de
1971, puis par la suite avec les navettes US de 1981, puis avec la
station orbitale Mir de 1986, et enfin avec la station orbitale Alpha
de l'ISS de 2000. (On est sûr que si cela ne nous apporte pas grand chose,
cela nous coûte très cher pour le vérifier depuis tout ce temps là ! )

  Probablement pas un bobard la survie pour qqs minutes de
Judith Resnik et M.Smith dans le uper desk de la navette
Challenger STS-51L après l'explosion du 28 janvier 1986.
Ils mouront tous les deux à l'impact en mer dans les débris de
la cabine. Cette idée vient du fait que leur bouteille d'oxygène
de secours a été percutée et ouverte et qu'il manque 2 minutes
et demi de fluide ce qui correspondrait à la durée de la chute
vers la mer (?).

   Encore un bobard récurrent : ce sera avec un posé sur la Lune
que l'on récupérera, soit disant, l'oxygène, contenu dans l'eau
enfouie sous le sol sélène pour se diriger ensuite vers Mars dans
la décennie 90, du XXème siècle. Mais par contre non bobard
l'annonce en début 2004 par le Président US d'un poser humain
sur Mars vers 2030 via la Lune (peut être pas un simple effet d'annonce).

Erreur soviétique, la confusion entre un satellite d'espionnage optique
US et un satellite d'écoute électronique. Cette bévue sur les orbites
 permettra aux américains de surveiller un temps les silos ouverts des
missiles ICBM Russes et de dénombrer ceux qui sont en activité.

Bobard les programmes Post Apollo, la station orbitale Mir-2
(en fait Mir-2 existera bel et bien sous un autre nom : Zvesda, arrimé au
complexe orbital Alpha), la guerre des étoiles, la possibilité d'un
vol vers Mars avec des humains, en l'état de l'art de cette fin
de siècle et début du suivant, etc.

Enorme bobard américain dans les années quatre vingt faisant
croire à une possible présence significative de nodules marins
polymétalliques au fond du Pacifique pour cacher leur tentative
de récupération de trois missiles nucléaires soviétiques (R11FM)  
coulés avec un  sous-marin russe de la classe Golf-1. La mise
en oeuvre de la plateforme civile Glomar  Enterprise fera partie
du décor pour rendre crédible cette action. Elle échouera de
 justesse dit-on. (Sans doute les soviétiques surveillaient-ils leur trésor
perdu, par satellite optique (les Zenith)  et ont ils  peut être discrètement
réagit par voie diplomatique et/ou militaire).

    Bobard le programme SETI (Search Extra Terrestrial Intelligence)
des années 1975-80, ce n'était pas avec ces moyens plus que
dérisoires que l'astrophysicien US Frank Drake aurait pu détecter
une présence intelligente dans l'espace.

   Gentil bobard : La présence de carte de visite terrestre sur les
sondes Pioneer 10, 11, Voyager 1 et 2 en partance hors de notre
système solaire pour rappeler aux extra terrestres que nous
existons (on les récupérera, sans doute, nous même dans moins  de deux
cents cinquante ans avec une larme de nostalgie dans les yeux)

                      

                  Disque "carte de visite terrestre" installé sur un flanc de
                   la sonde US Voyager de 1977. (Doc NASA-JPL 1980)

   Inquiétante la prolifération des satellites espions en tous genre
qui nous surveillent, (pour notre bien), avec une pensée toute
particulière aux satellites d'écoute électronique qui surveillent
toutes les communications téléphoniques numériques et aussi
analogiques (le programme Anglo-Américain Echelon en est un exemple
au début du XXI ème siècle).

   Mensonge des Soviétiques pour faire passer un de leur radar
de système anti-missiles, interdit par les accords SALT-1/ABM,
en radio télescope astronomique ; il se trouvait près de la ville
de Krasnoïarsk à un endroit très mal choisit pour observer les
étoiles et petits objets spatiaux.

   Non bobard le fait que le Président US R.Reagan en 1983 a
été fortement impressionné par le téléfilm américain The Day
After. Il avait certes réagit vivement à la destruction en vol du
Boeing 747 007 de la KAL, mais là aussi l'enchainement
quasi accidentel l'avait mis en alerte sur l'imminence d'un
désastre nucléaire déclanché accidentellement. A la suite
de ces deux évènements il décide de contacter l'URSS pour
commencer les pourparlers de limitation des armes atomiques.

   Bobard Américain pour nous persuader, après le succès du
programme Apollo, que plus jamais les Soviétiques ne leur
arriveraient "à la cheville" en matière de haute technologie.
L'affaire du radar à ouverture synthétique de Krasnoïarsk, la
navette Bourane, la fusée Energia, Mir, l'ICBM R-36M2, les
sous-marins Typhon ont balayé toutes leurs prétentions,
les ridiculisant même pour la guerre des étoiles (SDI).


                               

                      Le complexe soviétique Energia de 4000 tonnes
                       de poussée et sa charge de 100 tonnes qui se
                              fixe sur le flanc de la fusée porteuse.
                                   (Photo prise par l'auteur 1996)

   Après la fin de l'URSS, les USA qui ont des visées sur Mir
finissent par en assumer la partie financière pour mieux prendre
le contrôle de l'activité spatiale Russe. Lors d'une visite au
centre spatial de Tsup (équivalent au Centre Spatial de Houston aux
USA) près de Moscou, un astronaute américain s'inquiète de
la prolifération des chats dans la salle de contrôle. Un
cosmonaute russe lui aurait répondu "comment voulez-vous
que nous contrôlions les souris ? ".
   De nombreuses années après la fin de ce grand cirque
"médiato-intoxiquant", (près de dix ans) avec la domination
technico-culturelle des USA sur le vaste monde et la certitude
qu'enfin s'en est fini du risque, quelqu'il soit, sur nos vies
grâce à la bienveillante attention 'technologique' des USA,
une quinzaine de "fous de Dieu" abattent à New-York, le
11 septembre 2001, avec une habile détermination et
brutalité,  cette énième certitude !

Bobards les preuves américaines d'armements offensifs
à capacités stratégiques iraquiennes rapportées à l'ONU
pour justifier l'intervention américaine en Irac de 2004.
Cette guerre coutera cher politiquement à ses alliés
 (Espagne, Italie, Grande Bretagne par exemple).

Bobard sur la sécurité militaire atomique ;  tous ces
systèmes de dévastation sont entre des mains sûres
et  les clés commandées par des élites, mais au final
perte de quatre bombes thermonucléaires de grande
puissance par un B-52 qui s'écrase sur une des plages
d'Alméria en Espagne.  Explosion dans un sous-marins
stratégique lance engins ICBM soviétique, le  K-219 qui
finira par couler au large des îles Bermudes avec ses
16 ogives atomiques (1986) ...

               

             Restes d'une des 4 bombes thermonuclaires
           tombées sur la plage Espagnole de Palomares
         suite à une collision KC-135 contre B-52 du SAC.
                                          (Doc X)

Par contre pas un bobard la mise en alerte maximale
des bombardiers B52 du 4128 ème à Amarillo AFB
(Texas) suite à une erreur des radars de la BMEW US
qui  ont confondu le lever de la Lune à l'Est avec une
attaque massive d'ICBM Russes. L'alerte a duré une
heure (cela se passait entre 1961 et 1962) ...

Probablement pas totalement un  bobard la "Doomsday
machine" soviétique, qui pour palier les faiblesses des
télécom entre la Présidence à Moscou et les bases
stratégiques dans l'empire, contrôle automatiquement
les pistes radars et éventuellement commande toute seule
un complexe processus de mise à feu des vecteurs de la
frappe nucléaire russe sur le reste du monde. Le système
est opérationnel depuis 1988 !
(En fait le système, du nom de Périmètre, n'est pas complètement
autonome mais il nous fait courrir un grand risque à tous).

Doomsday n'est peut être pas un bobard, mais le
déclanchement accidentel de l'alerte "attaque par
missile" sur la Russie le 25 janvier 1995 par une fusée
sonde Norvégienne lancée depuis l'île d'Andoya est
elle, plus que probable. Elle souligne le manque de
personnel et d'entretient des radars Russes de la CEI.

Peut être pas un bobard au passage 1999-2000 le fait
que les Russes en pleine déconfiture économique confient
 la surveillance de leur espace aérien au NORAD US pour
prévenir la mise en route accidentelle du système Perimetre
qui serait l'inquiettante Doomsday machine russe !

En tous cas, bobards ou pas, Russes et Américains
discutants des procédures de sécurité, suite aux
calamiteuses et effrayantes inspections de la sécurité
nucléaire (JCAE aux USA), conviennent de placer les
armes stratégiques sous le seul ordre d'armement des
plus hauts responsables politiques. Le système PAL
est ainsi placé sur les têtes nucléaires en 1998.
PAL de Permissive Action Link. Les armes nucléaires de
champ de bataille et des SRBM ne sont pas concernées
par cette sécurité, elles restent aux mains des militaires,
ah bon  !

Pendant l'annéee 2006, les USA arrivent à convaicre deux
payss ayant appartenu au Pacte de Varsovie et tous deux
fraîchement reconvertis OTAN : la Pologne et la Slovaquie
de recevoir un dispositif ABM destiné, soit disant, à protéger
l'Europe de tirs d'ICBM Iraniens et Nord Coréens.
En fait il ne s'agit ni plus ni moins que de parfaire un
encerclement de la Russie par des stations de radars
destinés à modifier à l'avantage des USA la MAD avec
une altération du délai d'alerte à leur avantage. Ce bobard
semble officiellement avalé par l'Europe qui fait le dos rond
dans cette histoire.


L'intoxication médiatique est une mauvaise affaire pour tous.




Et maintenant des NON BOBARDS

Le Saviez-vous ?


 Profumo Keeler

  Keeler (Photo AFP 1963)

Célèbre affaire d'espionnage au profit de l'URSS qui
avait infiltré le cabinet du premier Ministre
Britannique Mac Millan du début des années soixante
en placant une charmante relation du KGB (Keeler) qui
avait l'oeil de Moscou, entre les bras du trés distingué
(Profumo) qui lui avait l'oeil sur les affaires de
l'Alliance Atlantique et de l'OTAN. Cette callgirl peut
être, d'une certaine manière, comparée en efficacité à
l'avion espion Américian U-2.
Cette affaire éclate en juin 1963 !


 Andoya

Aurore boréale en Norvège 2004

Petite île de la mer de Norvège où le 25 janvier 1995
croisait un sous marin stratégique US. Depuis cette
île les Norvégiens tiraient une fusée sonde pour
analyser la magnétosphère perturbée ce jour là par une
aurore boréale. Le dispositif Russe de la BMEW analysait
de façon éronnée la trace de la fusée sonde et des
répliques causées par la perturbation électromagnétique
comme étant une attaque (accidentelle) depuis ce sous
marin. L'alerte maximale de la RVSN et et de Périmètre
n'a été levée que de justesse par le Président Yelsine
en bonne forme ce jour là !


 K 219

  Le K-219 Yankee Navaga avant le nauvrage.
                                 (Photo US-Navy, livre de Zaloga)
Un sous marin stratégique soviétique de la classe Yankee
croisait en patrouille dans l'Atlantique quand une forte
explosion détruisit un missile stratégique. L'explosion
endommagea aussi le réacteur nucléaire qui assurait
l'énergie de propulsion du bateau. Finalement obligé de
faire surface le sous marin finit par sombrer quelques
jours plus tard au large des Bermudes avec ses 16 missiles
ICBM le 3 octobre 1986. Rien à voir avec le triangle des
Bermudes cher aux amateurs de fantastique.


 Spoutnik-11 et Apollo-11

Lancé le 25 mars 1961, le Spoutnik-10 servit à la dernière
répétition avant l'envoi d'un Russe dans l'espace. Le 12
avril 1961, Spoutnik-11 (alias Vostok-1) prenait la route
de l'espace emportant avec lui Youri Gagarine, le premier
homme à voyager dans le cosmos.
Lancé le 18 mai 1969, Apollo 10 servit à tester toutes
les manoeuvres d'un posé sur la Lune. Le 21 juillet 1969,
Apollo-11 permettait de poser Neil Amstrong sur le sol
sélène, le premier homme à marcher sur un autre astre que
la Terre. Ces numéros d'ordre sont fortuits


 Kwajalein et Kura

Kwajalein était le centre névralgique de tous les tests
nucléaires Américains du Pacifique et c'est le centre de
contrôle des tests Anti Missiles Balistiques (ABM). C'est
une île de l'archipel des Marshall (près de Eniwetok) qui
sert aussi de réceptacle aux tirs ICBM lancés depuis la
base de Vandenberg.
Le centre de contrôle des réceptacles des missiles Russes
se trouve à Kura au Kamchatka. C'est l'équivalent de l'île
de Kwajalein pour les cibles ICBM ; ce n'est pas un site
de test pour ABM.


 Nike Zeus et SA-25

        
    SA-25                     Nike Zeus          (photo BSI et US Army)

SA-25 est un ABM Russe destiné entre autre à protéger la
capitale Russe d'une première frappe Occidentale. Organisé
en réseau Galosh et Guild cet anti-missile se révèlera peu
crédible face à une grande quantité d'ogives assaillantes.
Le Nike Zeus Américain a la même mission sur le territoire
US, mais comme le SA-25 il ne sera guère plus crédible.
L'ABM Russe a toute fois été comptabilisé dans les accords
SALT-1 de 1972.


 Glomar-Explorer

 R-11-FM  (Dessin de l'auteur)

Suite au naufrage, en 1974, d'un sous marin stratégique
soviétique de la classe Golf-1 le K-129,en plein pacifique,
survenu pour une cause indéterminée, les Américains tentent
une étonnante opération de renflouemment pour récuperer les
3 missiles SLBM (la version marine du Scud terrestre, le
R11-FM) et surtout les dispositifs de mise à feu des trois
charges nucléaires. Pour pouvoir oeuvrer à l'abri de tous
soupçons les USA montent un bobard concernant une étude sur
les nodules polymétalliques gavés de pétrole qui sont en
nombre par grand fond marin. L'énorme plateforme pétrolière
Glomar-Explorer de Howard Hughes est mise à contribution pour
tenter de ramener l'épave en surface. Alors que le kiosque
et l'avant du sous marin sont presque hors d'eau avec les
trois SLBM atomiques, un accident provoque à nouveau le
naufrage du kiosque et des missiles. Cette partie du sous
marin semble cette fois ci garder son secret. Seule la partie
avant du submersible sera récupérée. Probablement les Russes
se seront montrés convainquants pour éviter de se faire prendre
des données aussi sensibles (?).


 Soyouz-7 et STS-7

Valentina Tereshkova décolle sur Vostok-6 le 16 juin 1963,
c'est la première femme (une Russe) à voyager dans le cosmos.
Il faudra attendre près de 20 ans, le 19 août 1982, pour voir
partir Soyouz-7 avec la seconde femme titulaire d'une place
de cosmonaute sur ce vaisseau. Il s'agit de Svetlana Savitskaya
mise en orbite en compagnie de deux collègues masculins.
Pour les USA on attendra le décollage de la navette Challenger
mission STS-7 pour voir partir Sally Ride-Hawlley première
Américaine à voyager dans l'espace le 18 juin 1983. Là aussi
les numéros d'ordre de ses vaisseaux spatiaux sont fortuits.


 Black Knight

 L'Enterprise (Dessin autorisé de StarTreck)

Le 7 septembre 1958, les radars de la Navy détectent un tout
nouveau véhicule spatial sur une orbite rétrograde que les
stratèges de l'USN évaluent à une masse de 15 tonnes ! Aucune
observation optique n'est concluante, ce qui fait dire que ce
satellite est peint en noir, d'où son nom de Chevalier Noir.
L'URSS dément la paternité de ce satellite, que les radars
de l'US Air Force ne détectent pas. Sans doute a-t-on à faire
à un satellite diplomatique destiné à inquiéter le Congrés US
au moment d'un vote du budget militaire.


Sari-Sagan, Lop Nor, Johnston Island

Ces trois sites sont les "hauts lieux" où ont été testées les
armes nucléaires et thermonucléaires d'URSS, Chinoises et USA :

Sari-Sagan se trouve sur le lac Baïkhash au Nord d'Alma Ata
au Kazakhstan. On y a tiré surtout des armes nucléaires dans
l'espace ou la trés haute atmosphère destinées aux ABM (1963).

Lop-Nor (lac) se trouve en Chine, à 600 km à l'Est d'Alma Ata.
On y tirera la première bombe atomique nucléaire Chinoise et
les suivantes (1964).

Johnston Island de l'archipel des Marshall dans le Pacifique.
C'est de là que seront tirés des armes atomique nucléaires et
thermonucléaires de haute technologie (bombes à neutron, ou à
rayons X) destinées aux ABM et ASAT (1963).


 Aerobee

Petite fusée sonde Américaine, à carburant liquide, non guidée,
ayant la capacité de faire culminer une charge d'étude de 90 kg
à plus de 150 km du sol. Son premier vol date de septembre 1947.
Elle a participé à découvrir les fameuses ceintures de radiations
qui entourent la terre dans les années cinquante.


 Titov et Manarov

Manarov et Titov en vol (Photo Tass)

Premiers êtres humains à avoir parcouru dans l'espace toute une
orbite solaire en restant en vol sans pesenteur 366 jours dans
l'espace sur la station orbitale Mir du 21 décembre 1987 au  21
décembre 1988. Leur réadaptation aux conditions terrestres sera
difficile.


 Mamie Shannon

Shannon Lucid, astronaute Américaine (la plus agées des femmes
astronautes elle est grand mère) qui va rester 8 mois en orbite
sur la station orbitale Russe Mir du 18 octobre 1993 jsqu'au mois
de mai 1994. Elle supportera assez bien le plus long vol cosmique
féminin du XX ème siècle.


 Strato Lab

Nom donné à une série de vol en ballon stratosphérique Américains du
milieu des années cinquante et qui va permettre de mieux comprendre
et en même temps d'assurer la mise au point des équipements de survie
des pilotes dans la stratosphère et plus loin encore. Les scaphandres
des astronautes du programme Mercury comme de l'avion fusée spatial
N.A.X-15 seront testés dans des conditions réalistes lors des montées
à 40 km d'altitude.


 Véronique

Fusée sonde française concue par la DEFA département d'électronique
de Vernon d'où son nom VERONIQUE (Projet 4213). Elle est mise en
chantier en mars 1949 avec comme objectif initial d'emporter une
charge de 60 kg à 65 km d'altitude. C'est une fusée à carburant et à
comburant liquide. Premier vol complet 25 janvier 1952 dans l'Héraut.


 Doomsday machine

Tir atomique Français sur Muruora (Doc CEA)

le 13 novembre 1984, l'URSS déclanche depuis la base de Kasputin Yar
un tir automatique d'une fusée ICBM UR-100-N qui, une fois en vol,
commande le lancement d'un ICBM R-36 depuis Baïkonour. Pour la toute
première fois le système "Périmètre" est testé. Il s'agit d'un nouveau
dispositif qui palie les carences du renseignement et de l'alerte en
cas d'attaque massive des USA pour une première frappe. Si la Présidence
Russe n'a pas répondu à une alerte DEW (radar et satellite), Périmètre
peut déclancher presque seul (un mode semi automatique) une frappe en
retour vers les USA. Cela ressemble un peu au dispositif dit de "main
morte" qui contrôle la vigilence des conducteurs de train !
Cela ne vous rappelle-t-il pas le scénario du film "Docteur Folamour"
1963 de Stanley Kubric ? Ce pathétique dispositif de la dernière chance
en terme de représaille pose avec acuité le problème du TIR sur ALERTE.


 SALT-1 et 2

Traité de Limitation des Armes Stratégiques. Au moment où les USA sont
convaicus de la parité dissuasive entre les forces stratégiques Est et
Ouest en 1975, ils commencent à s'inquiéter du risque d'accident qui
pourrait provoquer une attaque en représaille involontaire. Convaincus
également, l'URSS accèpte laborieusement de limiter ses armements au
strict minimum dissuasif avec les USA. SALT-1 sera ratifié sans que les
systèmes ABM et ASAT soient clairement définis (1972) et une première
partie d'accord SALT-2 (1979) sera signée, puis par la suite ces accords
seront prolongés aux INF (Intermediat Nuclear Forces) en 1985, enterrant
l'IDS (guerre des étoiles) sans régler l'épineux problème du bouclier
anti missile cher aux USA. Ce type de désarmement se poursuit encore de
nos jours.


 Pueblo

 Le Pueblo en maraude (Photo US Navy 1970)

Le 23 janvier 1968, les USA reconnaissent avoir perdu un bateau de la
Navy qui espionnait la Chine Populaire. Ce bateau l'USS Pueblo AGER-2
déclanchera une polémique entre Pekin et Washigton qui rappelera les
mauvais jours de l'affaire Garry Power et son U2 en 1960. Le navire a
été capturé par la marine de la Corée du Nord avec tout son matériel
électronique (radar), et l'équipage sera échangé par la suite, comme
cela se fait d'habitude dans ces cas là. Malgré les tous nouveaux
satellites d'espionage optique SAMOS, les USA ont encore besoin de
parfaire le renseignement avec des méthodes anciennes. Les Russes
utilisent des chalutiers pour pécher le renseignement de la même
manière.



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